Bin El Ouidane : Un site magique entouré de montagnes

Dans un article précédant, j’ai partagé mon expérience d’un Marrakeh-Fès mémorable. Parmi les étapes de mon voyages il y avait un saut par Bin El Ouidane. Je reviens aujourd’hui avec cet article pour donner à cette région magique le temps qu’elle mérite.

Le Lac de Bin El Ouidane

Situé entre les chaînes majestueuses de l’Atlas, le lac de Bin El Ouidane est une contrée où le romantisme de la nature subjugue visiteurs et touristes. C’est le lieu par excellence de rêve et des loisirs.

Entre les deux fleuves El Abid et l’Assif Ahansal, le lac de Bin el Ouidane offre plus de 3 500 hectares d’eaux cristallines d’un étonnant bleu azure.

Bin El Ouidane ne manque pas d’atouts pour être l’un des endroits incontournables du tourisme marocain.

Ses eaux très poissonneuses commencent à attirer les carpistes européens qui y trouvent une belle diversité d’espèces de carpes à la taille et poids impressionnants.

Imilchil

À proximité du site Bin el Ouidane, dans la région d’Imilchil au milieu du Haut Atlas, les deux lacs Tislit et Isli qui sont tous deux séparés par une montagne conservent une légende ancestrale.

Ces deux lacs étaient habités par deux tribus berbères rivales Ait Ibrahim et les Ait Yaaza qui étaient deux fractions de la tribu des Ait Hdiddou.

D’après la légende, une jeune fille de la tribu Ait Yaaza tomba amoureuse d’un homme de la tribu Ait Ibrahim. Roméo et Juliette du haut Atlas, Tislit (signifie la fiancée en amazigh) et Isli (signifie le fiancé) s’aimaient malgré la guerre qui était entre les deux tribus, mais connurent la même destinée tragique, de mourir sans pouvoir s’unir ni se marier. lls pleurèrent leur affliction, et toutes les larmes de leur corps, qui donnèrent naissance aux lacs jumeau Isli et Tislit. Eux mêmes moururent noyés dans leurs propres larmes, sans jamais pouvoir se rapprocher.

Choqués par la perte de leurs enfants, les parents décidèrent de célébrer le souvenir des amoureux, une fois par an en mois de septembre, par une cérémonie «le moussem des fiançailles » que l’on appelle « Taquerfiyt » pendant laquelle les jeunes filles et les jeunes hommes de la vallée d’Imilchil peuvent choisir librement la personne qu’ils souhaitent épouser.

La Vallée heureuse des Ait Bouguemez

Parmi les vallées du Haut Atlas marocain, celle des Ait Bouguemez occupe une place à part en raison de géographie. En plein cœur des montagnes du Haut Atlas central,  se nichent les Aït Bouguemez, la “vallée heureuse”, dont les Berbères sont les gardiens.

Une vallée s’étirant en un long ruban vert de 35 kilomètres irrigué par les seguias, ces canaux qui répandent l’eau de la rivière, abreuvant les terrasses en damier, véritable mosaïque aux couleurs éblouissantes.

Agriculture, élevage et artisanat rythment la vie des villageois. Dans cette vallée d’altitude, le temps semble s’être arrêté. Un véritable spectacle de couleurs éclatantes propre aux somptueux paysages de l’Atlas.

Les Cascades d’Ouzoud

De splendides chutes d’eau de 110 mètres de hauteur situées à 60 kilomètres de Bin el Ouidane. La région est parsemée de champs d’oliviers

Les Cascades d’Ouzoud sont des merveilles naturelles que l’on doit visiter lors d’un voyage à la région. Le bruit de l’eau qui rebondit sur plusieurs paliers et projette dans l’air de fines gouttelettes, accompagné du chant des oiseaux offre un spectacle majestueux. Les cascades sont donc en quasi permanence soulignées d’un bel arc en ciel.

Au pied des cascades, on pourra s’adonner aux joies de la baignade, déguster un repas les pieds dans l’eau, ou tout simplement boire un verre de thé à la menthe en observant le manège des Macaques Rhésus (les singes du désert).

La Réserve naturelle de Tamga et la Cathédrale de rochers

Située à 60 kilomètres de Bin el Ouidane, la réserve naturelle de Tamga est l’un des plus beaux patrimoines du Maroc, elle offre plus de 8 000 hectares de paysages époustouflants. À l’entrée de la réserve, un jardin botanique parfumé et diversifié abrite quelques saveurs typiques d’Afrique comme le thym sauvage et certaines plantes médicinales aux vertus guérisseuses.

Site forestier exceptionnel, près de 33 espèces de mammifères, 107 espèces d’oiseaux et 19 espèces de reptiles et d’amphibiens y vivent.

A 15 kilomètres de Tillouguitte, entre Ouaouizeght et Anergui, l’imposante « cathédrale » de rochers avec ses 600 mètres de paroi verticale domine le site de Imi n’Waregue au bord de l’assif Ahensal. L’accès au sommet, d’abord par le flanc sud-est, puis les vires de la face ouest, sera réservé aux randonneurs confirmés ne craignant pas de s’engager dans les passages aériens aménagés par les bergers dans la dernière partie de l’escalade pour donner l’accès du plateau somital à leurs troupeaux.

Le Pont d’Iminifri et le Site préhistorique d’Iroutlane

Une des merveilles locales, le Pont d’Iminfifri est un pont naturel creusé par l’eau depuis des siècles. Il fait 50 m de haut sur 300 m.

Le pont naturel d’Iminifri ( la bouche de la grotte en amazigh) est une arche naturelle sculptée par les eaux de l’assif de tissilt dans des travertins tendre quaternaires. Ces travertins ont été formés par précipitation de carbonates de calcium dissous dans l’eau ,autour de sources situées sur les deux versants de vallée.

Le site d’Iminifri constitue une curiosité géomorphologique unique au Maroc où de nombreux oiseaux trouvent refuge. Il est l’un des sites les plus visité de la région d’Azilal.

À 7 kilomètres de là, le site préhistorique d’Iroutlane présente de superbes cheminements de traces de dinosaures théropodes aux empreintes tridactyles parfaitement imprimées sur de grandes dalles de couleur ocre rouge réparties sur environ deux hectares.

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